Composé à l’âge de 19 ans, une oeuvre de jeunesse donc, le Cantique de Jean Racine utilise une paraphrase de Jean Racine (1639-1699) d’une hymne du IVe siècle chantée pendant l’office de matines. Fauré compose une musique assez simple, mais terriblement expressive, pour soutenir un texte poignant.
Le Requiem, ou Messe de Requiem, est quant à lui une oeuvre de maturité. Commencé vers 1887, lorsque Fauré est maître de chapelle à la Madeleine à Paris, son élaboration s’étend jusqu’en 1901 avec la version de concert pour orchestre symphonique, choeur et solistes. Il s’agit d’une des plus belles oeuvres de Fauré et sans conteste la plus connue. Dans sa correspondance, Fauré écrit « Mon Requiem a été composé pour rien, si j’ose dire ! », et dans une autre lettre encore « … on a dit qu’il n’exmprimait pas l’effroi de la mort […] mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur. »